En exploitant les technologies de VoIP, ce service déporte le PABX de l'entreprise chez un prestataire qui en assure la gestion complète. Explication.
Au moment de passer à la voix sur IP, l'entreprise peut décider d'externaliser la gestion des communications auprès d'un Centrex IP plutôt que de gérer elle-même un PABX IP coûteux et délicat à maintenir. Avec l'option Centrex IP, l'ensemble des fonctions de l'autocommutateur est géré par un prestataire qui prend en charge la maintenance de la totalité du système. L'entreprise cliente n'a alors aucun investissement en infrastructure de type IPBX à supporter. Il n'est plus nécessaire non plus qu'elle paye les abonnements télécoms pour ses lignes téléphoniques vocales.

Ensuite, toutes les communications voix avec ses agences, filiales ou avec le personnel itinérant (équipé par exemple d'un logiciel softphone) raccordés au Centrex, sont gratuites. Côté pratique, l'entreprise bénéficie immédiatement de toutes les fonctions évoluées de téléphonie, voire de CTI, qu'elle a souscrites, sachant que le Centrex IP est, par ailleurs, en mesure de s'adapter de manière transparente à l'évolution des besoins de l'entreprise dans le temps (nombre de postes à gérer, fonctions optionnelles, etc.).

Séparer le trafic VoIP

Sur un plan architectural, les équipements analogiques de l'entreprise cliente sont remplacés par leurs équivalents IP, sauf à exploiter des passerelles de conversion. Ils sont reliés au travers du LAN à un routeur qui relie l'entreprise au prestataire par le biais du réseau d'accès (xDSL, LS etc.). Les paquets VoIP empruntent en interne le même média physique que les données informatiques de l'entreprise. Selon le nombre de postes à gérer, séparer totalement le trafic VoIP du reste du réseau, en recourant à des VLAN dédiés bénéficiant d'une priorité QoS supérieure, peut se révéler utile. « Il faut surtout veiller à éviter le chaînage d'équipements destiné à démultiplier le nombre de prises réseaux, la gestion de la QoS IP n'étant pas indispensable jusqu'à une centaine de postes IP », précise Christophe Bach, directeur général et technique de B3G Communications, entreprise spécialisée dans les Centrex IP.

Le choix du réseau d'accès va, lui, dépendre du nombre de communications simultanées que souhaite assurer l'entreprise, le lien symétrique à débit garanti de type SDSL s'imposant au-delà de cinq communications en parallèle. Une fois arrivés dans le Centrex IP, les paquets VoIP sont traités par un autocommutateur logiciel, ou softswitch, capable d'assurer toutes les fonctions traditionnelles d'un PABX : routage des appels, messageries vocales, mise en attente, transfert d'appels, etc. Selon leur destination, les paquets sortants sont routés vers leur destinataire IP, qu'il soit membre du Centrex ou non (autre réseau IP), voire dirigés vers une media gateway, passerelle chargée de convertir les flux VoIP vers le réseau commuté classique. Les appels entrants en provenance du RTC sont acheminés par l'opérateur télécoms vers le prestataire du Centrex qui les convertit en appels VoIP avant de les transmettre à l'entreprise cliente.

Optimiser la qualité de la voix

La qualité de la voix est ici l'une des principales inquiétudes de l'utilisateur. Pour l'optimiser, on s'intéressera à la latence moyenne (cumulative) des équipements IP traversés (synonyme d'effet retard notamment), ainsi qu'à la compression de la voix utilisée, conditionnant le spectre audio couvert. En termes de compression de la voix, les codecs G711 (64 kbit/s) et G729 (8 kbit/s) semblent, pour l'heure, mettre tout le monde d'accord, en attendant les Speex issus du monde libre et autres G722.2 ou AMR-WB (pour Adaptive Multi-Rate Wideband) capables d'améliorer la qualité de la voix.

Reste que les choses sont moins limpides en matière de protocoles de signalisation, où H.323, MGCP et SIP cohabitent, ce dernier semblant toutefois recueillir le suffrage des principaux acteurs.

source: www.01net.com

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