Quatre nouveaux modèles, deux catégories de produits, une grille tarifaire simplifiée c’est l’équation que tente de poser IBM pour le quinzième anniversaire de l’ex-AS/400.
" C'est une transformation fondamentale de la ligne de produits "explique Ian Jarman, responsable mondial des iSeries chez IBM.
La fête débute avec un socle solide, constitué par quatre modèles supplémentaires qui seront lancés le 21 février : L'i800 et l'i810, respectivement mono et biprocesseur PowerPC S-Star, ciblent les PME ; l’i825 et l’i870, animés par les puces Power4 (jusqu’à 6 pour le premier et 16 pour le second), sont destinés aux moyens et grands comptes.

Mais la révolution ne se situe pas dans l’intégration à ces systèmes de connecteurs d’entrée/sortie PCI-X ou de la mise à jour de la carte Intel avec une puce Xeon, qui permet de faire cohabiter OS/400, Linux et Windows 2000 dans le même châssis (le support d’AIX étant annoncé pour 2004). Elle réside plutôt dans la mise en place d’une politique tarifaire considérablement simplifiée, tant au niveau matériel que logiciel. En effet, à l’exception de l’iSeries 800 d’entrée de gamme, tous les systèmes lancés seront disponibles en deux éditions : standard et entreprise. Les deux niveaux se différencient avant tout par l’abolition, sur les modèles entreprise, des paliers de puissance utilisables pour des charges transactionnelles interactives : toute la capacité peut y être affectée. Ce qui sonne le glas du très décrié système de carte interactive.

Les écrans 5250 sur un navigateur

IBM destine les modèles standard, concurrents directs des serveurs Unix maison pSeries, aux nouvelles applications (PGI type SAP, applications Web…)
« Si une entreprise acquiert un iSeries standard et qu’elle veut quand même utiliser une application interactive, elle devra utiliser l’outil de modernisation WebFacing (fourni avec toutes les machines), qui transforme les écrans 5250 en Java Server Pages », explique Ian Jarman.
Ces JSP sont alors accessibles depuis un navigateur, par l’intermédiaire d’un serveur d’applications Websphere ou Tomcat.
« Le cas échéant, poursuit Ian Jarman, il est possible de modifier un iSeries standard en modèle entreprise ».
Et ceci sans changer d’échelon sur la grille tarifaire logicielle, ce qui n’était pas le cas auparavant avec le système de cartes interactives. De plus, l’offre logicielle des éditions entreprise est étoffée, avec des licences Websphere Application Server, DB2, Lotus Sametime et Quickplace, des modules Tivoli Monitoring et Storage Manager et un serveur HTTP basé sur Apache.
Enfin, la fonction d’activation à la demande des processeurs en réserve (capacity upgrade on demand), déjà disponible sur les i830, 840 et 890, est étendue aux modèles entreprise. IBM inaugure avec ces derniers la possibilité d’activer temporairement un processeur pour absorber des pics d’utilisation.

Toutefois, l’ensemble de ces fonctionnalités peut aller jusqu’à quadrupler le prix des machines : par exemple, l’i825 standard débute à 125 000 $ (*), son équivalent entreprise est facturé 375 000 $. Il en coûte 50 000 $ pour l’activation permanente d’un processeur et 1 100 $ pour une journée. Simplicité ne rime pas encore avec diminution des coûts. (*) Les prix français n’ont pas encore été communiqués.

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