Alors que Roland Garros bat son plein, France Télécom, en partenariat avec France Télévisions, la Fédération Française de Tennis et des éditeurs de contenu, profite de cet événement fédérateur à la portée nationale pour faire la démonstration de ses compétences en matière de technologie, de convergence et de production de contenus multimédia communs pour toutes ses plates-formes. Concrétisation de sa stratégie d'exploitation intégrée des contenus, l'opération Tennis Everywhere menée en ce moment par l'opérateur propose en effet aux clients de l'opérateur un accès multi-supports aux actualités et aux images de Roland Garros.

"Le tennis où je veux, comme je veux, quand je veux", annonce l'opération. Quel que soit le support utilisé, télévision, mobile, visiophone ou Internet, le dispositif permet à l'utilisateur d'accéder à des contenus multimédias conçus spécifiquement pour chaque plate-forme. France Télécom dispose des droits de retransmission de l'événement grâce à son partenariat avec le groupe France Télévisions, pour lequel il fournit les flux de streaming dans le cadre de la retransmission en direct des matchs sur les sites de France 2 et France 3. Les conditions exactes, et notamment financières, de ce partenariat n'ont toutefois pas été divulguées.

Sur la télévision par ADSL, les abonnés aux forfaits MaLigne tv peuvent, pour leur part, accéder en exclusivité, sur TPS et Canalsat par ADSL, à sept chaînes retransmettant en direct les matchs des sept courts principaux. Un dispositif qui, sur le principe, poursuit l'expérience menée l'année dernière par France Télévision Interactive (FTVI) en collaboration avec Free. A ceci près que le système va cette année un peu plus loin, en permetant d'accéder également aux matchs en VoD, au prix de 1 à 3 euros par programme. En back office, la régie ADSL de France Télécom, qui emploie en permanence trois à quatre personnes, récupère le signal brut de FTVI, et mixe l'image et le son pour monter les séquences qui seront utilisées pour les autres plates-formes de l'opérateur.

La retransmission en direct est également disponible en streaming sur la chaîne Sports de Wanadoo.fr, qui propose trois formules d'abonnement : à la journée (3 euros), à la semaine (12 euros) et à la quinzaine (20 euros). L'utilisateur dispose par ailleurs d'une formule supplémentaire pour deux heures, en passant par les sites de France 2 et France 3 qui, contrairement à l'an passé, diffusent toutes les chaînes ADSL en streaming. Pour les abonnés Wanadoo, la facturation s'effectue sur le relevé mensuel d'abonnement. Signe de la maturité des offres Web de FTVI, de nouveaux moyens de paiement s'ajoutent sur les sites de France Télévisions à la solution audiotel proposée en 2004 : le SMS surtaxé (palier 8), le micro-paiement, et le paiement par carte bancaire.

France Télécom décline également les contenus de Roland Garros sur les lignes téléphoniques, fixes et mobiles. Sur Orange, des vidéos à la demande (actions, interviews, reportages) couvrent l'actualité du tournoi. Du contenu texte est par ailleurs disponible sur Orange World ou par SMS. La réalisation éditoriale est prise en charge par Sporever et l'encodage est réalisé par Airweb. Sur le fixe, France Télécom propose aux possesseurs d'un visiophone des résumés quotidiens de quelques minutes, facturés 0,50 euro par consultation. Reste à savoir si ce service attirera les abonnés, cette plate-forme n'ayant ni l'avantage de la mobilité, ni celui du confort ou de l'exclusivité.

Enfin, cette démonstration de force est couronnée par une expérimentation rich media sur réseau Wi-Fi, préfigurant les futurs services 3G. Développé par les équipes R&D de France Télécom, le service propose de suivre en direct et en MP4 les trois courts principaux, sur un terminal smartphone et une interface enrichie, permettant de zapper d'un court à l'autre et d'incruster les scores. Un modèle réduit de ce qui est proposé sur le portail Wanadoo, en quelque sorte. Au final, le dispositif Tennis Everywhere devrait permettre à France Télécom, sponsor de Paris 2012, de faire la preuve de sa maîtrise de la chaîne des contenus, tout en testant la demande de la part du public et bien sûr les business models, les deux grandes inconnues de cette opération.

Source: le journal du net