Une fois que la voix est
transformée en paquets IP, ces petits paquets IP identifiés et numérotés
peuvent transités sur n'importe quel réseau IP (ADSL, Ethernet, Internet,
Satellite,routeurs, switchs, PC, Wifi, etc...)
Généralités sur la transmission de la téléphonie sur IP
Tout d'abord, il s'agit de parler de commutation par
paquets ( au lieu de commutation par circuit : PBX, ce qui est le cas
d'un réseau téléphonique traditionnel).
Le transport des signaux voix numérisés par paquets impose des
contraintes majeures :
1) Optimisation de la bande passante (attention aux autres applications
informatiques qui monopolise la majeure partie de la bande passante
disponible comme Microsoft Exchange). Pour un bon partage de la bande
passante, il faut connaitre l'ensemble des flux pouvant avoir une influence
importante sur le transport de la voix.
2) Délai de transmission (très important dans des cahiers des charges
: temps de transfert des paquets), il comprend le codage, le passage en file
d'attente d'émission, la propagation dans le réseau, la bufférisation en
réception et le décodage. Le délai de transmission optimal est de 150 ms
(UIT-T G114). Les délais parfois tolérables sont entre 150 et 400 ms.
3) Le phénomène d'écho (réverbération du signal). C'est le délai
entre l'émission du signal et la réception de ce même signal en
réverbération. Cette réverbération est causée par les composants
électroniques des parties analogiques. Un écho < 50 ms n'est pas
perceptible. Plus il est décalé dans le temps plus il est insupportable.
4) La gigue ou Jitter (variation de l'écart initial entre deux
paquets émis). Correspond à des écarts de délais de transmission entre des
paquets consécutifs. Nécessite la mise en place de buffers en réception qui
lissent ces écarts pour retrouver le rythme de l'émission. Effet nefaste des
buffers de réception ==> augmentation du délai de transmission.
5) La gestion de la qualité de service des réseaux IP de transport
d'un bout à l'autre.
Elle peut-être une solution proprietaire (Qos constructeur), DiffServ,
RSVP ou MPLS. Rappelons enfin que le mode de fonctionnement de
l'acheminement sur l'internet est du type Best Effort : chaque
équipement constituant le réseau (en particulier les routeurs) fait de son
mieux pour acheminer les informations.
En conclusion, le transport de la téléphonie sur l'IP ne doit souffrir
d'aucun retard de transmission, ni d'altérations (attention aux firewall),
ni de perte de paquets.
Synoptique d'une architecture TOIP raccordé avec un
PABX traditionnel
Ci-dessous, un synoptique d'une solution "TOIP" avec
interconnexion avec un PBX existant ( la liaison peut-être un RNIS, QSIG ou
E&M ) et une liaison vers le réseau public à partir de la passerelle (
gateway ) qui peut servir soit en permanence, soit dans certains cas (
routage international ou opérateur différent du PBX ).
Dans notre cas ci-dessous qui est une architecture mixte, les composants
sont :
- Un switch,
- Deux postes IP ( Cisco 7960 ),
- Une application SoftPhone sur PC,
- Un routeur servant de passerelle (gateway) vers le PBX (pour les appels
internes) et vers le PSTN (pour les appels externes),
- Un serveur de communications IP : Call Manager ( le serveur peut être
intégré dans un seul et même élément ).
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